De plain-pied dans la campagne «président-ciel» qui entre dans sa deuxième semaine de bavardage autour du fauteuil de Roi MaRcky. Au secours ! Aidez-nous, citoyens, à choisir entre MaRcky, Sonko, Idy, Issa et Madické qui sillonnent le pays à la recherche de voix. Voix de la discorde. Vous n’avez pas rêvé: sur la télé Racine Talla Show (RTS), on a aperçu la tronche d’un certain Ousmane Sonko, le jeune candidat antisystème qui y a fait ses apparitions pour les toutes premières fois. Bravo à l’audiovisuel public sénégalais, fini la discrimination des opposants ! On y a également aperçu la tronche de Idy, le nouveau «talibé mouride» qui reprend du poil de la bête et pense avoir déjà remporté l’élection et s’il vous plait, dès le premier tour ! Un discours qui rappelle celui d’un président sortant de la grande porte du palais, MaRcky, convaincu, lui aussi, que ses autoroutes et pistes rurales, ponts et bourses Family-Sall, mais également ses emprisonnements massifs d’opposants, vont le faire réélire, dès le soir du 24 février. Il n’est pas passé inaperçu non plus, Pa Madické et son «Niangal» sous les couleurs d’un Pds dont il n’est pas le candidat désigné. A comprendre que «Gooru ndar Guej» n’a pas eu le temps de mûrir sa candidature, ni d’élaborer un programme politique à proposer aux Sénégalais, mais joue la carte confrérique et continue de sillonner les foyers religieux pour recueillir les prières des «citoyens ordinaires». Encore la religion ! On a également vu sur la télé de Racine, le chevalier « PUR100 » qui galope plus vite que son ombre: Issa, l’autre Sall qui veut encore créer la surprise avec son Dahira-parti, le 24 février. Marcky, qui s’arrogeait les ouvertes et fermetures de Jt sur RTS, va devoir partager avec ses opposants, le temps d’antenne, le temps d’une campagne. Il n’y peut rien, les choses sont ainsi faites. Peut-être qu’on est en train de vivre les derniers jours de la présidence Sall. Qui sait ? Vous allez comprendre….
Moi, Idy, président déjà !
Excès de confiance. Comme si l’élection de Mara était jouée d’avance. L’ancien maire absentéiste et président du Conseil départemental de Thiès joue son va-tout. Autour de la coalition d’Idy, on note les rescapés d’un Rewmi dépouillé par MaRcky, mais surtout les politiciens chevronnés. Il y a aussi les mécontents, comprenez, les recalés du parrainage. En somme, une très forte coalition de leaders qui, pour une bonne partie, n’ont pas de base politique solide. Si Idy se qualifie au second tour, c’est reparti pour un nouveau partage du gâteau, une fois Macky et sa bande partis. Leurs soucis d’argent seront terminés... Sauf qu’une addition de leaders politiques pour former une forte coalition, n’est pas forcément une addition de militants donc d’électeurs. Attention, gardez les pieds sur terre…
Retour du vieux prodige : buzz assuré !
On avait commencé à s’ennuyer en cette première semaine de campagne où les candidats ont rivalisé dans les discours et offres politiques. Ennuyeux ! Heureusement que Papi Wade a eu l’ingénieuse idée de débarquer pour mettre un peu de «sel» avec sa campagne parallèle. Attraction dans «son» aéroport Aibd où l’attendaient des centaines de militants nostalgiques des grandes foules. Marche bleue à Dakar, bains de foules à Touba. Etaient aussi à l’accueil, des recalés du parrainage, des leaders politiques en perte de vitesse. Sur place, on a pensé que Wade était venu inaugurer encore, après MaRcky, le nouvel aéroport mis dont il est lui-même le concepteur…
Jamais sans mon fils !
Papi Wade est donc en train de livrer son dernier combat, pour sauver un fils biologique dont il veut encore forcer le destin. En résidence surveillée dans une prison à ciel ouvert au Qatar, Wade-Fils n’est toujours pas au rendez-vous de Dakar. Et il ne viendra pas. Comme quoi, Oumar Sarr et Cie, qui ne cessaient de tympaniser les Sénégalais avec le retour de prince Rimka, doivent des excuses au peuple, aux militants du Pds notamment. Si la loi sur les fake news était en vigueur, Sarr serait pendu à un croc de boucher. Ou brûlé vif sur l’autel de la désinformation, étant donné que le mot d’ordre, après le retour du Vieux à Dakar, est de chercher des allumettes et de l’essence pour tout brûler, en commençant par les cartes d’électeur, les urnes, isoloirs, bulletins, bureaux et centres de vote, tout… Brûlez-moi tout !
Militants, brûlez-moi vos cartes !
Le grand-père et ancien père de la nation joue les trouble-fêtes. Mame Abdoulaye est venu à la dernière minute pour tout chambouler et déjouer tous les pronostics qui donnaient MaRcky réélu dès le soir du 1er tour. A la tête du Pds devenu le premier parti d’opposition du Sénégal après les législatives de 2017, le désormais faiseur de roi, veut tenir sa revanche sur son ancien Pm à la tête de l’Etat. Appelant à saboter la campagne de MaRcky, il a par la suite invité ses militants à brûler leurs cartes d’électeurs. Super ! Tant pis pour Sonko qui convoite les voix du Pds. Dès que Wade en a fait l’injonction, il y a des «moutons» du Pds qui l’ont pris au sérieux et ont aussitôt brûlé leurs cartes. Donc, même en cas de consigne en faveur de Sonko, ils ne pourront pas voter puisqu’ils ne sont plus électeurs. A croire que Wade veut saboter la campagne de Sonko…
Aissa-Tass Yakaar, Aida Souka : les dames qui valaient 1 milliard chacune
Il ne faut pas blâmer Aissa-Tass Yakaar, la Lionne de Podor qui a rallié la coalition Benno Bokk Yakaar, après avoir changé le nom de son mouvement, devenu «Oser la transhumance». En politique, il y a parfois des coups fourrés qu’aucun politologue ne peut prédire. Quiconque aurait reçu 1 milliard de pressions, aura fait du Tass-Yakaar. Et franchement, MaRcky est un frère de sang, en plus il est généreux. Car après Aissa, un autre soutien vaut aussi 1 milliard de pressions. C’est Aida. La Lionne du Baol, de Bambey plutôt, a aiguisé les appétits, a marchandé et décroché un magot, mais n’a pas respecté le protocole établi par les émissaires du palais... En lieu et place d’une déclaration de soutien à Sa Mackyesté, elle a pris sa revanche et les a enroulés dans la poussière de Bambey...
« Féké maci booléwoone »
Il réclame plus de militants que les 4 candidats réunis. Lui, c'est le leader du Super-étoile de Marcky, le Roi You, ministre-conseiller de la chanson mackyste. Une déclaration qui fait rire, d’autant que de 2012 à 2019, son mouvement politique « Féké maci boléwoon » noyé dans Benno, est resté plongé dans une léthargie sans précédent. Aucune activité n’a été notée et les inconditionnels de You sont sans doute allés brouter ailleurs. Le Roi You, patron de la « Télé Falaat Macky », a dû confondre «ses» militants avec les millions de fans de sa musique qui transcende les clivages politiques. Attention au mélange des genres…
Moi, Wade, 6e candidat, arbitre des élections
En tous cas Papi Wade, lui, est prêt à prendre sa revanche sur MaRcky sur tous les plans. Et puisqu’il ne peut pas soutenir Madické qu’il menace de traduire en justice pour avoir «usurpé les couleurs du Pds», il ne soutiendra pas non plus le dahira de Issa, ni le club ouvert de Idy qui l’avait dribblé par le passé. 6e candidat et arbitre des élections, il miserait sur l’ardeur de la jeunesse Sonkyste, qu’il voudrait conjuguer avec sa sagesse de grand-père, un cocktail explosif pour contraindre Roi MaRcky à un second tour avant de l’achever.
Bonne semaine à tous !
Rassemblés par Momar Mbaye
1 Commentaires
Anonyme
En Février, 2019 (23:31 PM)Participer à la Discussion